Ces dernières semaines, les répressions féroces des mobilisations contre la réforme des retraites ou les mégabassines sont les parties visibles d’un gouvernement qui est autoritaire depuis bien longtemps. (Macron) Explosions des violences policières, administratives, judiciaires et législatives tout est bon pour imposer une doctrine néo-libérale destructrice. La stratégie macroniste est de s’attaquer aux mécanismes de solidarité comme la sécurité sociale (dont fait partie la caisse des retraites). Mais aussi aux protections des plus précarisé·e·s, hier par la réforme de l’assurance chômage et demain par la loi Darmanin (dont les principaux points seront éparpillés dans plusieurs autres lois).
La destruction des mécanismes de solidarité a pour but d’en faire des marchés pour le bonheur du patronat et des futur actionnaires, comme par exemple dans la gestion catastrophique des hôpitaux, ou encore des agences d’accueil des demandeur·se·s d’asile. Pour aller au bout de ces démolitions, Macron se rapproche de plus en plus de l’extrême droite et de son idéologie profondément inégalitaire et discriminatoire.
Ce gouvernement souhaite de plus en plus contrôler nos vies. Tu as besoin d’un RSA pour vivre ? Tiens, tu vas devoir travailler 15/20h par semaine pour l’avoir ! Tu demandes l’asile ici ? Va travailler dans ce secteur en tension avec un contrat précaire et on te virera du pays dès qu’on aura plus besoin de toi! Tu veux pouvoir partir à la retraite pour faire autre chose de ta vie? Casse-toi le dos plus longtemps ou on te le fracasse direct avec notre police ! ! Vive le marché, vive la nation y a plus rien à voir ! Ton association vient en aide aux migrant·e·s ou s’inquiète de la dérive autoritaire? Bam ! Le financement de ton asso va être attaqué ! La société Générale, la BNP, Exane, Natixis et HSBC sont soupçonnés de 140 milliards d’euros de fraudes fiscales? Attaquons les plus précaires et lançons une chasse aux soi-disant fraudes sociales avec des arguments racistes ! Ce contrôle est poussé de plus en plus loin avec les trop nombreuses attaques du droit de grève et de manifester auxquelles nous assistons quotidiennement. Au-delà de la violence intense, le rapprochement idéologique avec l’extrême-droite devient clair avec une telle volonté de contrôle des corps et du temps de chacun·e.
Ce rapprochement se voit d’autant plus dans la politique coloniale féroce de la France exercée à Mayotte. Ces opérations extrêmes de chasse contre les personnes migrant·e·s et les plus vulnérables, le gouvernement voudra les appliquer partout. L’extrême-droite n’a qu’à attendre sagement que ce gouvernement finisse de leur préparer la voie avant d’aller plus loin. Le RN, un de ses acteurs les plus visible, se permet de tenir son grand banquet en ce 1er mai au Havre tout en étant l’opposé de l’histoire de cette date et des luttes qu’elle représente.Nous n’oublions pas que même si une partie de l’extrême-droite se fait discrète et veut paraître comme une opposition valable, celle-ci ne propose qu’une société encore plus inégalitaire et contrôlée, une société prête à chasser tout ce qui n’entre pas dans leur vision fantasmée de la nation.
Ce système ne tient plus que par les répressions, la précarisation de chacun·e face au marché et les attaques toujours plus fortes sur toute personne considérées comme inutile ou différente.
Face aux violences d’Etat, nous appelons à une véritable solidarité de tou·te·s, qu’on ait un travail ou non, des papiers ou non. Face à la destruction des caisses de solidarité, luttons pour plus de droits pour tou·te·s. Nous n’oublions pas que le gain de droits pour les plus précarisé·e·s est une avancée pour chacun·e. Ne cédons pas face au gouvernement du patronat, nous ne voulons pas survivre au service du marché, des plus riches et d’une nation colonialiste et raciste. Nous voulons vivre ensemble, solidairement et comme on l’entend.