PALESTINE : Hier la Nakba, aujourd’hui l’Apartheid

Il y a 75 ans, le peuple palestinien est expulsé de sa terre. Le nettoyage ethnique (la Nakba = la catastrophe) prémédité depuis des décennies commence dès le vote par l’ONU du plan de partage de la Palestine le 29 novembre 1947 et s’accentue à partir du 14 mai 1948.

Pendant la Nakba, de nombreux crimes de guerre et crimes contre l’humanité sont commis par les milices sionistes qui fusionneront plus tard pour créer l’armée israélienne.

Des dizaines de massacres sont perpétrés dont ceux de Deïr Yassine et Tantura,

Les principales villes sont vidées de leur population, les habitations sont confisquées,

Plus de 700000 Palestiniens doivent fuir ou sont expulsés. Pour que leurs traces soient effacées, plus de 500 villages sont détruits.

Alors que la résolution 194 de l’ONU (11 décembre 1948) exige le retour des réfugiés dans leurs maisons, le nouvel État d’Israël interdit leur retour et place les 175000 Palestiniens restants sous loi militaire pendant 18 ans.

Aujourd’hui, Israël occupe l’ensemble de la Palestine historique. La population de Gaza est enfermée par terre, par mer et par air et régulièrement bombardée. En Cisjordanie et à Jérusalem, la population palestinienne subit tous les jours l’extrême violence des colons et de l’armée. Selon la définition juridique de l’apartheid, l’état israélien est coupable de ce crime contre l’humanité.

La Nakba est la conséquence d’une conquête coloniale impulsée par une idéologie (le sionisme) prônant le « remplacement » du peuple autochtone, niant sa dignité, ses droits et son existence. La fascisation actuelle de la société israélienne, est la conséquence inéluctable de ce crime fondateur de l’Etat israélien : Aujourd’hui l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite « suprémaciste » qui revendique haut et fort les crimes commis contre les Palestiniens est dénoncée par une partie de la population israélienne menacée elle aussi en tant que « Juifs déloyaux ».

En ce 75ème anniversaire de la Nakba, réaffirmons notre solidarité avec la Palestine. Ce qui s’y joue, c’est aussi notre avenir : voulons-nous un monde de racisme, de colonialisme, d’apartheid, de violence et de haine ? Ou un monde de solidarité et d’égalité ?