Il y a un an, le groupuscule identitaire Défends Marseille lâchait une seconde banderole raciste et anti-immigration lors d’un concert de soutien à SOS méditerannée.
Rappel des faits :
Le 5 octobre 2024, lors du concert de soutien à SOS Méditérannée, Rémi Blandin, Rodrigues Bourgeois et Mayeul Michon du Marais, trois membres du groupuscule d’extrême droite Défends Marseille lâchaient une banderole liant la mort de Philippine, une jeune femme de 19 ans tuée à Paris, à l’application des OQTF. Ce lâche intervient dans le cadre d’un mouvement national de l’extrême droite visant à instrumentaliser des meurtres de personnes blanches à des fins racistes.
Les trois hommes sont venus en voiture, ont lâché la banderole et craqué des fumigènes, pendant qu’en bas le journaliste du média « Frontières » Jordan Florentin filmait la scène, accompagné d’un autre membre de Défends Marseille, Adrien Chaves Frotta.
L’action n’a duré que quelques minutes, sous les huées du public attendant de rentrer au concert. Les trois militants sont rapidement repartis en voiture, après que la scène ait été filmée, ce type d’action étant surtout destinée à faire de la communication sur leurs réseaux sociaux.
Défends Marseille qualifiera cette action de 2e round contre SOS Méditérannée, plus d’un an après le lâcher d’une première banderole [1]. Cependant celle-ci a fait beaucoup moins de bruit que la première, qui a valu aux 5 militants arrêtés ce jour là une peine de prison avec sursis.

Mais qui sont ces cinq personnes identifiées pendant leur action ?
Quatre d’entre elles sont des militants avérés de Défends Marseille et la cinquième milite à Frontière un média d’extrême-droite.
Mayeul Michon du Marais
Il est le plus expérimenté des trois militants tenant la banderole, il milite dans des groupuscules d’extrême-droite depuis une dizaine d’années. Il est passé par Génération Identitaire, par le Bastion Social Lyon et Lyon Populaire mais aussi par l’Alvarium à Angers. En 2018, après une manifestation du Bastion Social à Aix-en-Provence, il sera jugé et relaxé après avoir participé à une agression raciste violente [2]. Il est amené à se déplacer pour participer à des agressions de rues avec l’Alvarium mais aussi avec Lyon Populaire. Il est rentré à Défends Marseille dès la création du groupe.

Rodrigue Bourgeois
Lui aussi est rentré à Défends Marseille dès sa création, il pratique régulièrement des sports de combats, auxquels il s’entraine avec d’autres membres de l’extrême droite locale. Pendant cette action il matérialise, par son comportement, la façon dont l’extrême droite instrumentalise des drames à des fins racistes : aucune forme de dignité dans son soi-disant « hommage », il se prendra en selfie, lunettes de soleil et fumigène à la main et en fera sa photo de profil sur X.

Rémi Blandin
Le dernier des trois tenant la banderole est un ingénieur comme son compère Adrien Chaves Frota. Il n’est pas actif qu’au niveau groupusculaire puisqu’il s’est présenté en tant que candidat suppléant sur une liste Reconquête à Marseille aux législatives de 2024.

Adrien Chaves Frota

Cette fois-ci, Adrien ne tenait pas la banderole mais guettait pour ses collègues. Il a participé à la première banderole contre SOS Mediterannée et nous l’avons présenté lors d’un précédent article[3]. Il est membre de l’Action Française.
Jordan Florentin
Pour capturer l’action,Pour capturer l’action, Défends Marseille a fait un appel à un militant du média d’extrême-droite Frontière (ex Livre Noir).
Ce média est traversé par de nombreuses polémiques racistes : les exemples les plus récents sont Louise Morice [4], l’animatrice de la matinale de la web-radio de « Frontières », qui s’est récemment fiancée à un militant radical et collectionneur d’objets liés au IIIe Reich ; ou bien Erik Tégner, le directeur du magazine, récemment attaqué par SOS Racisme pour ses propos antisémites.
Jordan Florentin est un des visage visibles de « Frontières », et apparait régulièrement sur les plateaux télé pour se plaindre des manifestations dans lesquelles il vient faire des micro-trottoirs ensuite montés en la faveur de l’extrême droite pour les réseaux sociaux, et dont il se fait régulièrement écarter. « Frontières » s’active sur Marseille dernièrement, notamment à travers la production d’un documentaire raciste et haineux en caméra caché à l’intérieur du CRA du Canet, d’ailleurs filmé par Jordan Florentin. [5] Défends Marseille a fait un appel à un militant du média d’extrême-droite Frontière (ex Livre Noir).
Ce média est traversé par de nombreuses polémiques racistes : les exemples les plus récents sont Louise Morice [4], l’animatrice de la matinale de la web-radio de « Frontières », qui s’est récemment fiancée à un militant radical et collectionneur d’objets liés au IIIe Reich ; ou bien Erik Tégner, le directeur du magazine, récemment attaqué par SOS Racisme pour ses propos antisémites.
Jordan Florentin est un des visage visibles de « Frontières », et apparait régulièrement sur les plateaux télé pour se plaindre des manifestations dans lesquelles il vient faire des micro-trottoirs ensuite montés en la faveur de l’extrême droite pour les réseaux sociaux, et dont il se fait régulièrement écarter. « Frontières » s’active sur Marseille dernièrement, notamment à travers la production d’un documentaire raciste et haineux en caméra caché à l’intérieur du CRA du Canet, d’ailleurs filmé par Jordan Florentin. [5]
